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Situation compliquée entre l'ISA et l'ICF autour du stand up paddle
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Situation compliquée entre l’ISA et l’ICF autour du stand up paddle

L'International Surfing Association réaffirme son engagement à résoudre les conflits de gouvernance sur le stand up paddle avec la Fédération Internationale de Canoë qui revendique depuis peu cette gouvernance.
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Pour le président de l’ISA, Fernando Aguerre, « l’ICF n’a pas respecté le processus convenu avec le Comité International Olympique » pour résoudre la problématique. Pour l’homme fort de l’ISA « c’est une honte et un préjudice pour tous les acteurs du sport, que cette gouvernance soit contestée par l’ICF ! » Le quadruple champion du monde de SUP Casper Steinfath se dit « attristé et frustré de voir une organisation sans histoire ni culture (dans le SUP) venir défier l’ISA » et affirme « qu’aucun athlète de l’élite ne prend au sérieux le soi-disant Championnat du Monde de l’ICF. » Le président de la Fédération Française de Surf, Jean-Luc Arassus, espère pour sa part « une issue rapide et favorable pour l’ISA – qui, historiquement, est la seule entité légitime pour le sup et pour nos licenciés et nos athlètes, lesquels sont complètement désorientés par la situation actuelle. »

À la suite de récents reportages médiatiques, l’ISA a présenté ce lundi 18 juin des éléments clés pour contrer à la désinformation actuelle sur la gouvernance du SUP en citant notamment « les allégations de la Fédération Internationale de Canoë (ICF) qui desservent les intérêts des athlètes. »
Dans son communiqué, l’ISA démontre qu’elle tient renforcer sa gouvernance soutenue et historique du sup.

Fernando Aguerre, président de l’ISA
L’ISA a, sans aucun doute, une histoire et une tradition clairement définies pour la gouvernance du stand up paddle, laquelle remonte à 2008, date à laquelle le sup a été inclus pour la première fois dans le guide ISA. Nous considérons que les affirmations de l’ICF sont, au contraire malhonnêtes, car l’ICF n’a pas encore organisé de championnat du monde ou même d’événements internationaux de sup. Ce sont là des faits factuels et historiques. Nous devons également remettre en cause le véritable engagement de l’ICF dans l’intérêt des athlètes pratiquant le sup. Contrairement à ses démentis, le stand up paddle aurait bien été inclus dans le programme sportif des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2018 à Buenos Aires sans les interventions de l’ICF. Nous (l’ISA) avions un plan excellent, un lieu extraordinaire et avions eu des discussions avancées avec les organisateurs de Buenos Aires 2018 et avec le département des sports du CIO. Mais les objections de l’ICF ont ruiné toute cette dynamique (le sup a finalement été écarté du programme des Jeux de la Jeunesse 2018, ndlr). La Fédération Internationale de Canoë a fondamentalement empêché le développement du stand up paddle !
Ce faisant, l’ICF a privé les jeunes athlètes du monde entier de l’opportunité de se hisser sur la plus grande scène sportive mondiale des jeunes, et a ainsi fondamentalement empêché le développement du sup. Depuis 2010, l’ISA a investi beaucoup de temps et de ressources dans le stand up paddle, tant en termes d’événements que d’éducation. L’ISA a engagé plus de 5 millions de dollars (4,3 millions d’euros, ndlr) dans le sup, chiffre qui n’inclut pas le travail effectué au niveau national par les Fédérations Nationales de l’ISA. Jusqu’en novembre 2016, aucun investissement financier (ou autre) de toute autre Fédérations Internationales n’avait eu lieu dans le sup. De plus, l’ISA est l’unique et exclusif organisateur des seuls championnats du monde de SUP depuis 2012. Ce qui a permis à 286 athlètes d’un nombre record de 42 pays de participer aux Mondiaux en 2017. Au cours de ces six dernières années, aucune autre Fédération Internationale n’a organisé de championnats du monde.
La seule ligue professionnelle mondiale du SUP identifie et reconnaît l’ISA comme l’unique instance dirigeante mondiale du sup. En plus des Mondiaux de stand up paddle, l’ISA a été l’instance dirigeante du stand up paddle pour promouvoir et garantir l’inclusion du sup aux Jeux Panaméricains de Lima 2019. Depuis 2012, plusieurs Jeux multisports d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, organisés par des organisations des Comités Nationaux Olympiques, ont à la fois inclus le Sup Surfing et le Sup Racing en tant que sports médaillables sous l’autorité de l’ISA. Cela constitue un dossier public incontestable. Par ailleurs, l’ISA reconnaît officiellement l’Association of Paddle surf Professionals World Tour (APP World Tour), la seule ligue professionnelle mondiale du SUP. Mais surtout, l’APP identifie et reconnaît l’ISA comme l’unique instance dirigeante mondiale du sup.
Il est clair que l’ISA est le seul véritable organe directeur du stand up paddle depuis longtemps, et qu’elle existe en tant que tel sans interférence ni objection depuis une décennie. C’est une honte, et un préjudice pour tous les acteurs du sport, que cette gouvernance ait été contestée par l’ICF ! Trop, c’est trop ! Nous estimons qu’il est important de remettre les pendules à l’heure avec des faits vérifiables, ce dont manquent cruellement les récents communiqués de presse de l’ICF.

La Fédération Internationale de Canoë considère le Sup comme une sous-catégorie du canoë !

Contrairement à ce qui a été rapporté récemment par l’ICF, l’ISA a continué de proposer des solutions claires et raisonnables tout au long de la situation actuelle. En novembre 2017, nous avons transmis un cadre juste et constructif à l’ICF qui aurait distingué les deux Fédérations Internationales. Nous avons essentiellement proposé que l’ICF gère le stand up Canoë Racing, soit la classification exacte du SUP comme définie lors du Congrès 2016 de l’ICF, laquelle considère le Sup comme une sous-catégorie du canoë. Pour l’ICF, le SUP race est une course sur un type de canoë.
Il est regrettable que nos propositions aient été sommairement rejetées par l’ICF, qui a plutôt choisi de saper le processus de médiation. Nous avons toujours cherché à travailler et à communiquer avec l’ICF pour atteindre un résultat positif pour le sup. Mais l’ICF semble avoir peu d’intérêt à trouver une solution raisonnable. L’ICF n’a pas non plus respecté un processus convenu avec le Comité International Olympique (CIO). Refusant même d’accepter que la question fondamentale de la gouvernance – question à laquelle toutes les parties prenantes sont désireuses de répondre – soit soumise à l’arbitrage du TAS.

Nous sommes convaincus que la Fédération Internationale de Canoë devra accepter notre demande d’accès au TAS.

L’ISA est prête et désireuse de soumettre cette question au TAS, comme convenu avec le CIO, mais notre requête adressée le 2 mai dernier aux avocats de l’ICF reste à ce jour sans réponse. Ces faits n’ont jamais été mentionnés par l’ICF dans aucune de ses communications relatives au sup. En l’absence d’une solution convenue, nous sommes convaincus que l’ICF devra accepter notre demande d’accès au TAS, afin que nous puissions progresser vers une résolution dans l’intérêt de tous, et surtout, celui des athlètes et des compétiteurs qui concourent à travers le monde. Finalement, ce sont eux qui souffrent (de cette situation). En fin de compte, les faits entourant ce conflit parleront d’eux-mêmes. Et, nous le croyons, ils démontreront au TAS et au Mouvement olympique en général le véritable historique du leadership, de l’engagement et du développement de l’ISA pour le stand up paddle. »

Jean-Luc Arassus, président Fédération française de Surf

La Fédération Française de Surf (FFSurf) est totalement solidaire de l’International Surfing Association (ISA) dans le conflit de gouvernance sur le stand up paddle qui l’oppose à la Fédération Internationale de Canoë. Nous espérons une issue rapide et favorable pour l’ISA qui, historiquement, est la seule entité légitime pour le SUP, et pour nos licenciés et nos athlètes, lesquels sont complètement désorientés par la situation actuelle. Nous rappelons qu’en France, la FFSurf a reçu délégation du Ministère des Sports en 2010 pour diriger, réglementer, développer et promouvoir le stand up paddle. Elle est la seule entité habilité à délivrer les titres nationaux en Stand Up Paddle et à organiser les sélections nationales pour l’équipe de France de stand up paddle.

Je m’interroge sur le bienfondé de la Fédération Internationale de Canoë.

Cette planche de surf qu’est le stand up paddle permet à de nouveau pratiquants de découvrir une activité physique ludique accessible, le plaisir de la glisse, en cohérence avec nos engagements sociétaux. La Fédération Française de Surf a structuré le développement du stand up paddle depuis une dizaine d’années, a formé un encadrement professionnel et polyvalent, a accompagné des athlètes au plus haut niveau avec deux titres de vice-champion du monde pour l’équipe de France. Je tiens personnellement à rappeler la raillerie des adeptes du canoë envers les pionniers pratiquants du stand up paddle sur nos plans d’eau voici une dizaine d’années. Je m’interroge aujourd’hui sur le bienfondé de la Fédération Internationale de Canoë à vouloir obtenir la gouvernance de cette discipline ancestrale de notre communauté.

Source : Surfing France

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