Accueil / Sup Addicts / Portrait de Fabrice Scolan, notre Sup Addict normand
Portrait de Fabrice Scolan, notre Sup Addict normand
Sup Addicts

Portrait de Fabrice Scolan, notre Sup Addict normand

Fabrice Scolan est notre nouveau Sup Addict du mois, sous-entendu une passionnée comme nous tous du stand up paddle, il nous raconte tout ou presque.
YouTube Sup Passion Foil Magazine

Comment as-tu connu le stand up paddle
En 2005, lorsque j’ai vu une photo de Laird Hamilton dans un catalogue Oxbow. Avec son compère Dave Kalama, ils s’amusaient à prendre des petites vagues sur une planche de tandem à l’aide d’une pagaie de pirogue sur un spot de la côte sud de Maui. Je me souviens m’être dit à l’époque que c’était un sacré bon moyen de prendre du bon temps sur l’eau quand les conditions étaient minuscules. 6 mois plus tard, je revois Laird à Guéthary : il avait perfectionné sa technique et il faisait le show sur les solides droites de Parlementia. Là, je me suis dit : Waouh !! C’est ça que je veux faire !

Te souviens-tu de ta première session de sup ?
La toute première, c’était près de chez moi, à Blonville dans le Calvados. J’avais récupéré une Original Carve de 12 pieds par 65 cm de large, la première GongSup mise au point par Patrice Guénolé, et une lourde pagaie en alu ! La mer était quasiment plate mais je suis quand même allé à l’eau pour donner mes premiers coups de rame et apprendre les bases dans les vaguelettes, comme bien gérer son équilibre latéral et faire virer cette “big board” assez vite juste avant le take off ! Mais j’ai surtout un souvenir ému de ma deuxième session, à Trouville cette fois-ci, dans des vagues d’environ 1m20, et de mes premiers rides : départ du fond du line up sur la moindre bosse de houle, take off aisé grâce à la pagaie, vitesse permanente élevée sans avoir à relancer avec les jambes, et maniabilité très correcte. Ce jour-là, j’ai pris des dizaines de vagues sans attendre plus de 30 secondes au line up, et je dois avouer que depuis, je n’ai jamais refait de surf traditionnel !

Surf et Stand-Up Paddle à la Torche

Quel est ton matos de prédilection ?
J’ai toujours eu un faible pour les planches longues et relativement étroites, que ce soit en surf ou en windsurf, en free session comme en compétition, alors j’ai conservé naturellement cette habitude en sup surf. Je suis donc un grand fan de Long sup, et j’adore mixer le style du longboard moderne (carving appuyé, avec bottom et top turns puissants) et l’ancien (pas croisés, nose, 360°, etc). Pour mon gabarit, la Naish Nalu V1 de 10’6 par 28″ est parfaite : elle fonctionne aussi bien dans du 50cm que dans un solide 2m ! J’utilise aussi parfois une RRD 9’11 SUPer pour un peu plus de radicalité et la bonne vieille Bic Jungle 10’10 de ma femme lorsque les vagues sont toutes petites. Toutes mes boards sont montées en single fin, pour un maximum de vitesse et beaucoup de fluidité, sauf si les conditions sont très grosses et clapoteuses. Je ne suis pas fan de balade ou de course et je n’ai donc pas de planche de Race mais il m’arrive d’en emprunter une pour aller chevaucher dans les meilleures conditions possibles les petits mascarets du nord de la France. Pour les rames, j’utilise des Kiaola Méthane d’1m93, des pagaies nerveuses et légères qui font ma taille + 10 cm car je ride des flotteurs assez longs.

Spots préférés et conseils ?
La plage de Trouville sur mer car c’est le spot qui reçoit le mieux la houle d’ouest dans le Calvados et qu’il est relativement bien protégé du vent par les constructions de Port-Deauville. J’y retrouve toute l’année mes potes du Trouville Surfing Club mais aussi la dizaine de SUPeurs qui fréquentent régulièrement l’endroit. Pas de danger particulier car le fond est sableux, et des vagues qui déferlent au mieux à marée haute en face de l’Aquarium par vent de sud-ouest mais aussi au pied de la jetée en bois par brise de nord-est. Je monte parfois rider plus au nord les dalles rocheuses aux environs d’Etretat. Les séries y sont plus rapides et plus creuses mais le fond est craignos et il y a maintenant beaucoup (trop !) de monde au line up. Quand j’ai le temps, je file aussi vers les spots de la côte ouest du Cotentin dès que la houle n’est plus assez significative en Manche-est. En Bretagne, j’aime beaucoup le spot de la Torche, sur lequel je me rends 2 à 3 fois chaque année depuis mes 18 printemps, c’était en 1982 ! Et ça tombe bien puisque le SUPWT y organise la finale du World Tour depuis 4 ans maintenant, j’y ai donc de bons repères lors des trials contrairement à certains qui découvrent le spot. La gauche est rapide et il ne faut pas trop serrer ses manœuvres telles que les tops turns sous peine de se faire enfermer, tandis que la droite est plus cool et peut être très régulière dans l’Inside à marée haute. Gaffe aux gros sets qui rentrent sans prévenir près de la pointe, et au monde à l’eau les jours d’affluence !

Le mot de la fin ?
Le SUPsurfing est une activité formidable : plus besoin d’aller à la salle de gym ou bien de pratiquer des sports complémentaires pour se maintenir en forme, et la possibilité d’attraper la moindre série qui se pointe sur le spot à condition utiliser une planche ayant une bonne flottabilité ! Autre avantage non négligeable dans le nord de la France, on a bien plus chaud en ramant debout au line up sur son flotteur de SUP qu’en attendant les vagues assis dans une eau frisquette sur sa planche de surf ! Mais attention si vous débutez cet été dans les vagues, vous êtes un danger potentiel important pour les autres pratiquants alors éloignez-vous afin d’éviter les collisions et appliquez avec rigueur les deux règles fondamentales de priorité suivantes : 1) Ne jamais démarrer sur une vague déjà occupé par un autre rideur, et 2) En cas de départ simultané, le rideur le plus près du point de déferlement est prioritaire. Bon SUP à tous !

Merci Fabrice et vous aussi devenez le Sup Addict de Sup Passion en vous inscrivant ici.

Surf et Stand-Up Paddle à la Torche

Portrait de Fabrice Scolan, notre Sup Addict normand

Portrait de Fabrice Scolan, notre Sup Addict normand

Marques partenaires