Encore un beau défi personnel relevé, en solo et sans assistance. Originaire de l’Ile de Ré, ce jeune moniteur de surf de 23 ans affiche déjà un palmarès bien fourni dans la discipline et dans l’univers des compétitions. Mais il y a de ces défis que l’on s’approprie et
associe a de grandes aventures des temps forts à vivre et qui ne visent aucunement à se mesurer aux autres. Le tour de l’ile de Ré constituait celui de Dimitri depuis bien longtemps, une motivation hors du commun qui est puisée dans une histoire personnelle. « J’ai grandi sur l’ile de Ré et l’océan qui l’entoure m’a toujours fasciné. Réaliser le tour de l’ile, mon terrain de jeu depuis l’enfance est un rêve d’aventurier, d’explorateur en quelques sorte » nous confit- il. « J’étais conscient que cela engendrerait forcement une souffrance physique et mentale ». Reconnaissons qu’effectivement, il faut disposer d’un puissant moteur intrinsèque pour réaliser cet exploit : 59,8km en quelques 23236 coups de pagaie.
Ce défi avait pourtant été relevé pour la première fois en stand up paddle le 17 Aout dernier par le sportif David Gandon sur un parcours de 65km en 8h23mins. Un record battu de très exactement 34 minutes par Dimitri Georges sur un parcours optimisé de 59,8 km, sans préparation préalable, ni stand-by, ni routage météo sophistiqué, juste au talent, à l’envie et à l’incroyable capacité de se dépasser toujours et encore dans l’exercice ultime de la navigation. Poussés par la même soif d’aventure que David, Dimitri réalise une performance jamais réalisée jusqu’à présent en planche de catégorie 14 pieds. « Ce parcours ne ressemble à aucune course » précise Dimitri « les conditions autour de l’île sont changeantes et il faut connaitre parfaitement les vents, les coefficients de marée, les courants et l’état de la mer. Certains passages, comme notamment au nord de l’île peuvent s’avérer dangereux ».
Côté météo, Dimitri a dû faire avec ce que l’Atlantique avait à lui offrir en ce mercredi 20 Septembre au matin, une mer d’huile et pas un souffle de vent. Les derniers 20 kilomètres de la côte sud de l’ile étaient super intenses, confit-il à son arrivée. On peut se sentir vraiment impuissant en pleine mer. Il faut se synchroniser avec ce qui nous entoure » Un nouveau record certes, mais surtout une prestation sportive qui contribue à transmettre, au travers de ses exploits, les valeurs sportives de sa passion pour la mer : volonté et détermination, dépassement de soi et courage.