Pseudo : Mes amis m’appelle Grid, bien que, au-dessus de Lyon, cela se transforme en “LaGrid”, mais avec l’accent du Nord, ça fait plus classe.
Habite : Je vis à Saint Laurent d’Aigouze, un petit village typiquement camarguais entre les marais, la mer et le canal du Midi. Mon terrain de jeu est plutôt pas mal non !
Job :Prof dans un lycée professionnel et monitrice de planche à voile.
Comment as-tu connu le stand up paddle ?
J’ai connu le Sup il y a quelques années quand j’habitais une péniche sur le Canal du Midi. Je voyais des stand up paddle passer régulièrement et cela me faisait rêver de les voir glisser sur l’eau. Le Sup représentait pour moi l’évasion et surtout la liberté. Ma vie était compliquée à cette époque, mais je me suis toujours dit qu’un jour ma vie changerait et c’est arrivé : j’ai alors tout de suite sauté sur une planche et j’ai repris mon boulot que j’avais abandonné qui est monitrice de planche à voile.
Te souviens-tu de ta première session ?
Oh que oui ! C’était exactement le 14 mai 2014, un dimanche matin. Une promenade le long de la plage à Palavas-les-Flots jusqu’à l’intérieur de l’étang des pêcheurs, un pur bonheur ! Travaillant à l’école de voile de Palavas, j’ai rencontré Jean-Louis Bernard qui dirige le club de surf et de stand up paddle de cette station balnéaire, c’est lui qui m’a tout appris. Depuis nous sommes amis, et je surfe avec lui presque tous les jours.
Quel est ton plus beau souvenir ?
C’est ma promenade en Islande, en Octobre dernier. Ramer entre les icebergs et les phoques était irréel et particulièrement intense. J’ai eu la chance de vivre une expérience magnifique et qui restera gravée dans ma mémoire tout le reste de ma vie. En même temps, ce souvenir est aussi le plus frustrant. Il y avait beaucoup de vent, une mauvaise visibilité et j’étais seule. J’aurais aimé allé plus loin, ramer plus, mais j’ai dû limiter les risques. Ce n’est que partie remise, mon prochain objectif est de ramer au-dessus du cercle polaire, ce trip est en préparation.
Quel est le pire ?
Une session dans les Landes, l’été dernier ! Deux mètres de houles, je suis parti stand up paddle sous le bras, en me disant “Grid, tu vas tout déchirer, tu peux le faire !” et puis je n’ai rien déchiré du tout. J’ai passé fièrement la barre, et là du swell énorme et creux, une vague m’a arraché la pagaie, j’ai fait la machine à laver et bu toute l’eau de l’Océan. Il y avait un Short Break monstrueux, j’ai failli me noyer. De retour sur la plage, je ne faisais pas la maline, je me suis assise et j’ai pleuré. Mais le lendemain, j’y retournais !
Quel est ton quiver ?
Intégralement Gong ! J’ai une NFA 10′ (style longboard) et une Cloud Bamby 9,1′ pour les vagues. Un sup gonflable Couine Marie 10′, toujours dans ma voiture au cas où je croise de quoi me jeter à l’eau et partir en bivouac. Et un 14′ Explorer pour ramer, que Jean-Paul Averty m’a prêté, c’est un proto que Patrice Guénolé lui a fabriqué l’année dernière pour ramer de Toulouse à Royan. Cette année je reprends son projet pour relier La Méditerranée à l’Océan en Juin. J’espère honorer son projet.
Quel est ton spot préféré ?
Je ne tiens pas en place, je suis toujours à droite ou à gauche (comme sur les vagues LOL). Je fais du Sup en mer, en rivière, en lac, dans les roubines, partout où il y a de l’eau ! Eté comme hiver, peu importe l’endroit à partir du moment où j’y prends du plaisir et où je mis sens bien. Mais j’avoue avoir un penchant pour les endroits un peu désertiques de tout être- humain. Dans mon coin, je choisirais peut-être le spot des Saintes-Maries-de-la-Mer, mais en hiver, quand il n’y a personne. J’aime beaucoup la Cote Bleue aussi, mais c’est plus à l’Est.
Tu es une sup addict !
Oui, je rame pour la beauté des paysages, par refus de la monotonie et pour me sentir libre. C’est un plaisir égoïste de savoir que tout dépend de moi, j’aime partir seule et dans des endroits improbables, c’est ma façon de me sentir vivante.
Merci Ingrid et vous aussi devenez le Sup Addict de Sup Passion en vous inscrivant ici.